dimanche 31 janvier 2010
Le NERVA.
De plus, d'après la NASA, à cause des distances parcourues et du délai de communication entre Mars et la Terre, l'autonomie du vaisseau spatial devra être presque totale. Le vaisseau spatial devra sans doute posséder un système écologique auto-suffisant, ou plus simplement des procédés de recyclage de l'eau et des déchets humains pour économiser l'eau, l'oxygène et les rations alimentaires. Tout sera retraité : urine et excréments.
Comment fonctionne une fusée ?
Il est ensuite possible :
- soit de disposer le couple combustible-comburant, appelés propergols, dans la chambre de combustion. Dans ce cas, les propergols sont solides.
- soit d'injecter les propergols séparément qui sont alors stocké dans des réservoirs . Dans ce cas, les propergols sont liquides et on parle de moteur à propergol liquide.
Lorsque le combustible brûle durant la montée, la masse diminue. En s'éloignant de la Terre, la masse et la gravité décroissent. A poussée constante, la vitesse de la fusée augmente donc.
Un moteur à poudre est plus simple à mettre en œuvre qu'un moteur fonctionnant avec des liquides. On ne peut cependant pas arrêter la combustion une fois que le moteur est allumé, contrairement aux moteurs alimentés par des liquides qui peuvent être arrêtés après l'allumage et même redémarrés ensuite.
Avec des composés solides, on peut atteindre une vitesse de 3 km/s. Le mélange oxygène/hydrogène, utilisé par exemple pour la navette spatiale, permet d'obtenir des vitesses de l'ordre de 4,5 km/s. Enfin, certains couples comme le mélange oxygène/BeH2 ou fluor/LiH2 permettraient d'atteindre 7 km/s, mais ces composés hautement explosifs ne sont pas utilisés. Pour dépasser ces vitesses et aller encore plus vite, il faut changer de système !
La propulsion par réaction chimique ?
Envoyer une grande fusée équipée de l'orbite de la Terre à Mars exige beaucoup carburant de fusée. Cela a été indiqué dans le travail d'études du docteur Wernher Von Braun publié en 1952 :"The Mars Project". Von Braun y décrit le premier scénario d'une mission humaine vers Mars. Cette exigence suggère que l'énergie nécessaire doit être plus grande pour propulser la fusée de l'orbite de la Terre vers Mars. De ce fait, la NASA prévoit d'utiliser une fusée d'ions pour fournir la poussée de longue durée. Cette approche a été utilisée avec succès par la NASA pour la propulsion d'une sonde sans pilote. Cette technologie réduit la quantité de carburant qui doit être porté à bord mais il exige une provision assez abondante à bord d'énergie électrique. Ce compromis est probablement valable et la fusée d'ion pourrait potentiellement raccourcir le temps de voyage pour atteindre Mars.
Anti-gravitation : les avancées scientifiques.
D'après Marcel PAGES, qui a proposé sa théorie au Congrès International des Satellites et des missiles et auteur du livre “Le défi de l’Anti-Gravitation”, il s’agirait, au contraire, de définir les éventuels procédés qui permettraient de modifier directement l’intensité la gravité. Pourtant, pour l’instant, sur le plan théorique, nos connaissances sont encore rudimentaires.
Les scientifiques de la NASA en sont à construire des prototypes d'engins afin de déterminer si l'antigravité est possible, tandis que d'autres scientifiques affirment d'ores est déjà qu'elle l'est. En 2000, la NASA a attribué $600.000 à un projet de recherche dans l'espoir de pouvoir reproduire un dispositif qui bloque la force de la pesanteur. L'intérêt de la NASA dans l'anti-gravité est évident et purement pratique, quelque chose qui soulage les fusées du fardeau de la pesanteur de la terre étant éminemment intéressant. Si un dispositif pouvait alléger même en partie le poids d'une fusée qui doit se libérer de la pesanteur de la terre, l'engin aura besoin de moins de force de poussée pour atteindre l'espace. Néanmoins, la plupart des scientifiques pensent que c'est impossible.
Les vaisseaux anti-gravitationnels dans la Science-fiction.
Dans les oeuvres de science-fiction, la plupart des vaisseaux spatiaux utilise l'antigravité comme moyen de propulsion. Le terme d’antigravité est aussi parfois utilisé pour se référer à une forme de propulsion sans réaction, autrement dit sans expulsion à l’arrière du véhicule d’une matière dans un sens pour entraîner son mouvement dans le sens opposé. La notion d’antigravité fait sa première apparition sous le nom de « Cavorite » dans l’ouvrage de H.G Wells : The first men in the Moon. Certains auteurs s'en sont ensuite inspirés.
Par exemple, Across the Zodiac de Percy Greg, paru en 1880, présente un terrien utilisant la gravité négative pour se déplacer dans l'espace, et décrit un voyage vers Mars en 1830. De même, la nouvelle A Plunge into Space écrite en 1891 par le journaliste irlandais Robert Cromie narre l'histoire d'un inventeur, Henry Barnett, qui fabrique un moteur à anti-gravité après 20 ans de recherches. Il s'en sert pour construire un vaisseau spatial dans le but de s'envoler vers Mars avec un groupe d'amis. Plus tard, en 1917, l'américain John Ames Mitchell écrit Drowsy où on retrouve un télépathe qui découvre lui aussi le secret de l'anti-gravité puis s'en sert pour visiter la Lune ainsi que la Planète Rouge. Ainsi l'antigravité est un thème récurrent.